EN SE REMUANT
Si je fais vingt minutes de jogging tous les matins et cent abdominaux chaque soir, vais-je me transformer en sylphide d’ici au premier août ?
Non, répond le coach Kevin GUIBERS qui explique que pour attaquer les réserves de graisse, il faut fournir un effort sur la durée, quarante minutes au minimum et de moyenne intensité. Si l’effort est trop intense, l’organisme va puiser en priorité dans ses réserves de sucre (dans le muscle et dans le foie), pas dans les graisses et, comme nous avons très peu de sucre en réserve, il va vite se fatiguer. Dites-vous bien que toutes ces joggeuses du dimanche aux joues cramoisies et au souffle coupé qui vous impressionnent sont en train de s’épuiser, pas de puiser dans leurs réserves. Pour bien faire, il faut, selon Kevin, choisir une activité qui peut se pratiquer en moyenne intensité, comme la marche rapide, le vélo ou sur des appareils de cardio-training en salle (en les alternant pour ne pas s’ennuyer); régler son rythme sur 60% 70% de sa fréquence cardiaque maximale. Chez une femme, on la calcule ainsi 226 moins l’âge. Si vous avez quarante ans, cela donne 186×60% de la fréquence maximale 111. Ce chiffre-là doit s’afficher sur l’écran du cardio-fréquencemètre que vous allez acheter (Polar, en magasin de sport). Sans cet appareil, vous devez, pendant l’effort, être capable de parler sans être essoufflée. Pratiquer cet exercice régulièrement par exemple cinquante-cinq minutes trois fois par semaine, avec un jour de repos entre chaque séance. Les graisses sont sollicitées dès le début, mais si vous vous arrêtez plus d’une minute au cours de votre marche ou entre deux appareils en salle de sport, il faut tout reprendre zéro après l’exercice, il faut s’étirer, boire de l’eau et éviter les boissons et barres vitaminées, pleines de sucre, conçues pour les grands sportifs. S’alimenter correctement en privilégiant protéines et légumes verts et en évitant les sucres lents, le soir. A ce prix, on peut espérer obtenir les premiers résultats en six semaines. Pas forcément sur la balance (le muscle pèse plus lourd que la graisse) mais dans ses vêtements
Extrait : Le Figaro Madame du 4 juin 2005 (Page 88)